Jimmy_Peters 2,069 Posted August 10, 2015 (edited) Pour ne pas oublier quel champion il a été, parce qu'il nous a fièrement représenté, parce qu'il mérite qu'on revoit tous ses exploits, voilà un topic pour retracer la carrière de Jérôme Le Banner aka Geronimo Régulièrement je posterai ses combats dans l'ordre chronologique. Pour l'introduction... Jérôme Le Banner a démarré les arts martiaux par le Judo à l'âge de 6 ans et a continué jusqu'à 14 ans. Il a stoppé cette discipline car, lors d'une compétition, son père s'est fâché avec le corps d'arbitrage. Après avoir vu un film avec Bruce Lee, Jérôme se met au Karaté. Il est tout de suite pris d'une grande passion pour ce sport. "En plus de la salle je m´entraînais dans le garage de mes parents. A cette époque, je me souviens être monté sur Paris pour m'acheter un livre, en anglais, sur Bruce Lee". A partir de ce moment-là, Le Banner va préférer le pratiquant d'arts martiaux à l'acteur de cinéma. Pour l´anecdote, la pratique du Jeet-Kune-Do lui a donné pour le Full Contact et la Boxe Thaïlandaise, une garde de gaucher. "En effet, en Jeet-Kune-Do je travaillais avec le poing droit et la jambe droite devant. Cette pratique m'a habitué à évoluer en gaucher. En réalité je suis droitier". Vers 18 ans, Jérôme Le Banner s'oriente vers le Full Contact, chez Philippe Vasse. Ensuite, toujours au Havre, il part chez les frères Hamzaoui. "J'ai disputé mes quatre premiers combats chez eux. Par la suite, j'ai rencontré René Pollet avec qui j'ai fini par sympathiser". Edited August 11, 2015 by Jimmy_Peters 10 Kongchti, Whitesnake, Antony REA and 7 others reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 10, 2015 Après une victoire éclatante par KO au 2nd round sur Stéphane Réveillon le 13 novembre 1992 à Marseille, Jérôme Le Banner se voit offrir, chez lui au Havre, une chance pour le titre de Champion de France catégorie des poids super-lourds. Jérôme Le Banner en action face à Stéphane Réveillon au Palais des Sports de Marseille le 13 novembre 1992. C'est le 6 décembre au Palais des Expositions du Havre que René Pollet organise un gala de Full Contact d'excellente facture, avec une affiche qui présentait 4 combats de qualité dont un Championnat d'Europe et un Championnat de France. Le Banner-Fucho : chauds les marrons En règle générale, les rencontres entre super-lourds suscitent beaucoup moins d'intérêt que les catégories inférieures. Les échanges y sont violents mais la technique n'est que rarement présente. Pourtant Jérôme Le Banner et Raynald Fucho ont de par leur prestation enthousiasmé tout le public. Durant les sept reprises de ce championnat de France "pro", les deux athlètes ont offert un match de qualité rare pour deux garçons avoisinant les 100 kg. Le Banner balance de puissants coups de pieds circulaires et enchaîne immédiatement en poings. Le Parisien montre une puissance de frappe en anglaise bien supérieure à la moyenne. Le Havrais domine le débat jusqu'à la 4ème reprise. Dans la 5ème Fucho déclenche une formidable épreuve de force. Touché au nez depuis le 3ème round, Le Banner connaît un moment difficile. Touché par les gauches, droites du Parisien, il est à la dérive. Fucho a les moyens d'abréger la rencontre. Mais à 19 ans Le Banner possède un mental de gagneur, il ne veut pas céder à la pression de son adversaire et le gong le sauve d'une situation bien critique. Dans la 5ème le Havrais revient bien dans le match. Fucho a certainement loupé le coche dans la reprise précédente. Plus frais physiquement, c'est Le Banner qui finit plus fort la rencontre en ébranlant sérieusement Fucho dans les dernières secondes du combat. Le verdict tombe, Le Banner est le premier champion de France ISKA de la catégorie. N'oublions pas son adversaire qui, blessé lors d'une précédente rencontre, avait tout de même accepté d'honorer son contrat. 11 TinoM, Kongchti, Whitesnake and 8 others reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
crackerbarrels 449 Posted August 10, 2015 Génial ce topic, ça fait plaisir! Vivement d'en voir plus.... Share this post Link to post Share on other sites
kissifrot 4,727 Posted August 10, 2015 Très sympa , je lirai ça avec attention ! Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 11, 2015 Cool si ça vous plait ! Je précise que tous les textes et la plupart des photos proviennent d'anciens magazines spécialisés comme Karaté Bushido. Des textes qui étaient pour la plupart écrits par Pascal Iglicki (RIP). Marcel David, entraîneur de l'EFIKASE, à Caudebec-les-Elbeuf, mettait sur pied le samedi 16 avril 1994, un championnat d'Europe professionnel ISKA super-lourd. Jérôme Lebanner (Le Havre Team Pollet) ovationné par les 1400 personnes, se présentait sur le ring très confiant et défiait du regard l'Anglais Andy Mayo (remplaçant au pied levé de son compatriote Tony Sykes qui n'a pu relever le défi, à cause d'un décollement de la rétine). Le Havrais était très affuté ; à vous de juger : 1,91 m pour 108 kg de muscles ! Et un palmarès éloquent : 10 combats, 10 victoires par KO ! L'Anglais, lui, était à 94 kg. Nos deux boxeurs étaient prêts pour ce championnat d'Europe super-lourd. Le combat sentait la poudre, nul doute qu'il irait à son terme. Dès le 1er coup de gong, l'Anglais enchaînait pieds et poings, et touchait son adversaire sans réellement l'inquiéter. Jérôme Lebanner, plus puissant, frappait en gauche droite et cadrait Andy Mayo pour mieux le contrer. Et cela allait payer immédiatement. D'un superbe hick-kick gauche au visage (voir photo ci-dessous), Mayo s´effondrait pour plus du compte. Jérôme devenait champion d'Europe en moins de 90 secondes de pugilat. Il signait son 11ème combat pour autant de victoires éclair ! Avant la décision officielle, en signe de joie, Jérôme Lebanner effectuait un show à sa façon pour le plaisir du public et des photographes ! Grand écart, coup de pied sauté... Une souplesse extraordinaire pour un tel gabarit. A ce moment là, Jérôme Lebanner détenait la ceinture continentale et personne ne réussira à lui prendre. 10 Nakayaro, Antony REA, parp and 7 others reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
boxingman75 2 Posted August 11, 2015 Bien sympa d avoir conservé tous ces articles et nous les faire partager Share this post Link to post Share on other sites
STAROS 2,997 Posted August 11, 2015 (edited) J ai tendance aussi à combattre en gaucher dans ma pratique en dilettante surtout depuis que j ai été opéré au poignet droit. Il y a d autres cas plus ou moins célèbre, comme Profesor X qui est un faux gaucher et De La Hoya qui est un faux droitier, d'ou la puissance de son crochet gauche. c'est vraiment la fin d'une époque, car à part Hunt qui évolue à l'UFC il ne reste plus personne de la glorieuse époque. Et il n y a pas vraiment eu de relève Il n y avait pas juste un grand combattant mais toute une génération de poids lourds, ce qui explique que Géronimo n'a jamais été titré alors qu'il a battu tout le monde. Edited August 11, 2015 by STAROS 1 Jimmy_Peters reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Lorenzo 312 Posted August 12, 2015 Il n y avait pas juste un grand combattant mais toute une génération de poids lourds, ce qui explique que Géronimo n'a jamais été titré alors qu'il a battu tout le monde. Un peu comme l'équipe de france de rugby, un entraineur australien disait dans les années 2000 que l'équipe de France pouvait battre n'importe qui sur 1 match de coupe du monde mais que généralement après elle s'écroulait. Cette initiative (le post de Jimmy_Peters) est formidable et touchante. Honnêtement je n'ai jamais été fan ( à part de moi je m'aime trop) mais je reconnais que jérome lebanner m'a toujours impressionné; j'étais même rentré d'une soirée importante à 22H58 en promettant de revenir rapidement, et grace à Jérome j'ai pu sortir de chez moi à 23H10. Car il savait quand il fallait abréger les combats. Au niveau des regrets, son avant-bras face à Ernesto, ca m'a fait mal pour lui, sans cet incident il aurait été encore plus haut selon moi. Au moment où il avait la maturité pour remporter un tournoi voilà qu'il se fait démolir à vie (vie sportive) son avant-bras. Bref. Passons. Un autre regret, ses teintures en blond. Pourquoi ? Longue vie à ce post. 3 kenbas, STAROS and Jimmy_Peters reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 13, 2015 STAROS > Le truc c'est que même si on est droitier et qu'on passe gaucher fausse garde, c'est mort, si on s'habitue impossible de revenir en arrière tant l'efficacité et la puissance de ton bras arrière sont impressionnantes, c'est à tester pour se rendre compte mais il faut du travail après pour la précision et la maîtrise... Pour les lourds, la relève n'a pas vraiment pris la suite mais est-ce que c'est juste de leur faute ? Ils sont arrivés au moment où le K-1 s'écroulait, le GLORY a tenté de relancer la compet mais c'était trop tard, les anciens ne pouvaient plus rivaliser et les nouveaux étaient trop peu nombreux pour créer une émulation. Ce qui est sur c'est que ça fait un vide toutes ces légendes qui ont arrêté. Il bien bien Mirko encore mais personnellement je ne prends plus vraiment de plaisir à le voir évoluer. Lorenzo > JLB n'a jamais remporté le K1 Grand Prix Finals mais dans son cas c'est vraiment une histoire de malchance avec les blessures clairement et aussi c'était pas un combattant de tournoi, c'était le combattant d'un seul combat. Son style trop généreux et sans calcul lui a souvent joué des tours alors qu'il dominait ses adversaires. Aussi, il n'a jamais eu de tirage facile pour le tournoi et il demandait même de prendre le meilleur d'entrée en 1999 avec Aerts ou en 2006 avec Schilt notamment. Après c'est qu'une couronne on va dire, c'est sur que ça aurait été beau de le voir avec mais il a eu tellement de victoires époustouflantes que ça en fait l'un des tous meilleurs lourds de l'histoire du K-1 et du Kick. Puis ça marqué les esprits le roi sans couronne... Au Japon il est ultra populaire, c'est ce qu'il a gagné de plus beau je pense. Pour la teinture en blond ça lui donnait un petit style je trouve, c'était la mode du début des années 2000, Le Banner, Asloum, Steevy du loft Et même Mark Hunt ! lol 5 kissifrot, mishima, STAROS and 2 others reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 13, 2015 Après une année 1994 où il remporte le titre de champion d'Europe ISKA de Full Contact à Elbeuf face à l'anglais Andy Mayo, et après avoir combattu victorieusement à plusieurs reprises en Afrique du Sud où il remporte à Johannesburg le titre mondial RCFA et devient également champion Intercontinental ISKA toujours dans les règles du Full Contact, en battant par décision unanime le redoutable Mike Bernardo, chez lui au Cape Town, Jérôme Le Banner est invité en mars 1995 à participer aux éliminatoires du K-1 Grand Prix, grand et prestigieux tournoi de kickboxing japonais réservé aux 16 meilleurs combattants poids lourds de l'année, sélectionnés pour leurs performances. Malgré n'avoir jamais boxé en boxe thaïlandaise, JLB accepte le défi. A l'époque, c'est par l'intermédiaire de Paul Hennessy, agent anglais et responsable important de la prestigieuse fédération ISKA, que le K-1 recherche des combattants talentueux pour le tournoi. Paul Hennessy décidait de prendre conseil auprès du spécialiste français des sports pieds/poings, Jean-Paul Maillet, qui contactait Pascal Igliki, journaliste du magazine Karaté Bushido, anciennement représentant français de l'ISKA et promoter/matchmaker, qui proposait alors, Jérôme Le Banner. C'est grâce aux efforts conjoints de ces 3 personnes que JLB intégra l'organisation du K-1. Une première réussie en terre nippone Le 3 mars au Nippon Budokan de Tokyo, lors de la phase éliminatoire du tournoi, Jérôme Le Banner est donc opposé au Thaïlandais Nokveed Devy, 7 fois champion du célèbre Lumpinee Stadium de Bangkok. Son entraîneur de l'époque, René Pollet, étant dans l´impossibilité d'effectuer le déplacement, c'est Pascal Igliki qui accompagne et est présent dans le coin de Jérôme Le Banner pour ce premier combat en terre nippone. Après un combat disputé, Jérôme Le Banner s'impose par décision unanime des juges et se qualifie pour la grande finale à 8 du tournoi. "Ils m'ont opposé le champion de Thaïlande, rien que ça ! Mais je l'ai détruit et j'ai gagné ma place pour le tournoi final, deux mois plus tard." 3 parp, mishima and JoDrago reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
JoDrago 9,360 Posted August 13, 2015 Heureusement que "Géronimo" n'a pas conservé la coiffure qu'il avait quand il avait 2 ans et demi. 1 Jimmy_Peters reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 13, 2015 Oui ça aurait été triste pour lui qu'il se fasse surnommer "Hyper Boucles d'or Cyborg" ^^ Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 13, 2015 Sur ce 1er combat au K-1 en 95 face à Nokweed Devy, je me demande ce qui passait par la tête des matchmakers pour opposer un super lourd face à un thai certes champion du Lumpinee mais qui semblait faire au maximum 75-80 kilos... ? Courageux le thai qui était un grand champion mais sur le 1er kick qu'envoyait Geronimo on voyait tout de suite la différence de puissance lol A cette époque on voyait que Jérôme venait du Full contact, ses techniques de jambes étaient impressionnantes. Ce jour là Mike Bernardo faisait aussi ses débuts au Japon au K-1 et il avait marqué les esprits en mettant KO Andy Hug. 5 frontkick, kissifrot, pele-landi-jons75 and 2 others reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
pele-landi-jons75 2,984 Posted August 13, 2015 (edited) Sans Jerome Lebanner j'aurais sans doute jamais fait du pied poing , j'avais un pote qui habité Tokyo il me parlé tout le temps de ce francais qui cogné comme Tyson lol (d'ailleurs Don King l'appelé le Tyson Blanc ) a cet epoque 95-96 je lui avait demandé de m"envoyé des cassettes du k1 ,jai du acheté un magneto qui lisait les vhs japonnais . j'ai tout de suite adoré ce combattant qui defonsé ses adversaires et qui a la fin du combat se sentais mal d'avoir causé autant de degats chez son adversaire , c'est sans doute aussi pour ça que les japonnais le respecté il a toujours montré du respect pour ses adversaires, il a jamais chambré sur le ring et pourtant il aurait pu vu les ko qu'il a infligé, il etait marrant dans les interwiew d'avant combat K1 quand il immité Johnny Hallyday a la tv japonnaise lol il n'a jamais gagné de finale K1 grand prix il en a perdu 2 comme Badr Hari comme quoi c'est pas toujours le plus fort qui remporté la finale, fallait etre tactique et savoir geré les 3 combats mais lebanner s'est pas son style de geré les combats, il voulait plutot plaire au fans et tout donné en prenant les combat les uns apres les autres . Je connais tout ses combats comme ma poche , j'ai juste un regret c'est le combat contre Botha , yavais aussi la rivalité avec abidi , ce meme abidi qui au debut de sa carriere avait profité de la gentilesse de lebanner, en allant s'entrainé chez lui en normandie apres abidi est devenu jaloux du succes de jerome lebanner . aux derniere nouvelle abidi gere une boulangerie a Marseille et jai lu ya pas longtemps une interwiew ou il disait qu'il allé reflechir a une offre de Kadyrov pour combattre en Tchétchénie. Edited August 13, 2015 by pele-landi-jons75 4 Jimmy_Peters, godzillou, kissifrot and 1 other reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
STAROS 2,997 Posted August 13, 2015 (edited) @@Jimmy_Peters J'ai été aussi influencé par le JKD, ce pourquoi il m arrive de passer en gaucher. Cependant, j'ai à mon grand regret des sensations complétement différentes. j'ai toujours eu des mal à lancer ma droite bien en ligne alors quemon cross part plus naturellement à gauche. Je suis plus puissant en droitier mais plus précis en gaucher. Et si je me sens malgré tout plus mal à l aise en gaucher du fait de l ouverture, j'ai l impression que mes adversaires sont plus dérangés que moi de me prendre en gaucher. D'ailleurs, la proportion de gaucher en pro est bien plus importante que la proportion de gauchers totales car, la plupart des gens sont mal à l aise avec le fait de combattre un gaucher. C'est vraiment un avantage. Edited August 13, 2015 by STAROS 3 jah72, Jimmy_Peters and kissifrot reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
kissifrot 4,727 Posted August 14, 2015 Même si il était pas français , je le mettrai sans mon top 3 de l'histoire du K-1 , avec quand même en numéro 1 Hunt , et Badr Share this post Link to post Share on other sites
godzillou 948 Posted August 14, 2015 je dois au moins deux grands remerciements à jerome le premier pour le match avec mark hunt qui reste pour moi le match le plus dingue en pied poings que j'ai vu de ma vie : les coups que hunt se prenait en continuant à avancer etaient d'une autre galaxie le second pour m'avoir permis d'aller avec lui - et le gillou - au K1 (souvenirs souvenirs) en tout cas @@jimmy_peters super idée que ce bel hommage a un vrai champion - une petite pensée pour pascal iglicki en passant 2 Jimmy_Peters and pele-landi-jons75 reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 14, 2015 @@pele-landi-jons75 > C'est fou quand même, on peut dire que tu l'as clairement suivi depuis ses débuts... Ça devait être super de voir un frenchy s'imposer comme ça sur un tel circuit ! Beaucoup ont accroché à son style et c'est vrai que quand tu le vois sur un ring, il dégage vraiment quelque chose de fort et de différent. Contre Botha en effet c'était dommage, en 2004 il avait faim de revenir. S'il s'était qualifié pour la grande finale, il aurait pu remporter le tournoi vu la faiblesse du niveau général cette année là. Ça aurait pu le relancer mais il souffrait encore de son bras contre le sud-africain, il avait eu une tendinite et il venait de perdre sa mère, une des rares fois où il avait craqué... Après contre Abidi en 2005 c'était excellent, le K-1 devenait un peu tristounet et cette rivalité franco-française avait pimenté un peu l’actualité et fait chavirer les fans du K-1 et Bercy. Il y a eu pas mal de choses dites sur leur rivalité (règlement de compte à Marseille ?), à la base c'est vrai qu'ils s'étaient entrainés ensemble, Jérôme avait même été dans le coin du marseillais je crois pour un K-1 puis est venu cette gueguerre mais je crois que les deux ne s'en veulent pas et n'ont aucune rancune l'un envers l'autre aujourd'hui. Abidi était même à Saint-Tropez pour le dernier combat de Geronimo... @@STAROS > Tu as bien dit, c'est souvent plus déstabilisant d'affronter un gaucher. En tapant sur google j'étais tombé sur un thread ouvert par kissifrot où tu pourras peut-être trouver quelques analyses et réponses. @@godzillou > Le combat contre Hunt en 2002 à Bercy était l'un des plus violents... Son meilleur, son plus beau, de son propre dire c'était la même année contre Hunt à Tokyo. Quand tu vois ce combat pour ma part c'était le poids lourds parfait d'exception, la rapidité, la puissance, l'anglaise, les techniques de jambes et genoux, le fighting spirit, il y avait tout. Quest-ce que j'aurai aimé voir des Hari, Ghita, Saki, Spong et autres face au Jérôme de cette époque, à mon avis ils auraient dégusté... 3 kissifrot, pele-landi-jons75 and STAROS reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 14, 2015 Jérôme Le Banner et Robert Rite Article magazine Uppercut Pour se préparer et faire la transition complète avec les règles du K-1 (notamment les coups de genoux), Jérôme Le Banner se déplace à Rouen et fait appel à Robert Rite, entraîneur du Swaying Naja Camp, qui va lui faire travailler les techniques spécifiques du muaythai. "En 6 mois, il m'a énormément appris. Il m'a imposé la ponctualité à l'entraînement, la sieste comme les Thaïs. Il a une grande faculté d'écoute. Bien qu'il ne mesure qu'1m70, il arrive à me faire bouger en corps à corps ! Avec lui il n'y a pas de temps de repos, je n'ai pas le droit d'être fatigué. Des fois j'ai envie de lui faire mal !" 2 Antony REA and mishima reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 14, 2015 Jérôme Le Banner brille au soleil levant Uppercut n°9 - Juin 1995 / Karaté Bushido n°226 - Juillet/Août 1995 Deux mois plus tard, le 4 mai, au Yoyogi National Gymnasium de Tokyo, a lieu la finale du K-1 Grand Prix 1995. Les 8 participants vont s'affronter pour déterminer le meilleur combattant de pieds/poings au monde, quarts, demie et finale lors de la même soirée. Ci-dessus, Jérôme Le Banner en compagnie de son entraîneur de l'époque Robert Rite et du fondateur du K-1, Kazuyoshi Ishii. Le Banner met KO Satake, le matador local En quart de finale Jérôme Le Banner affronte la star japonaise du Karaté Seidokaikan, Masaaki Satake. "Quand je suis monté sur le ring pour mon premier combat, le public grondait... Il attendait mon adversaire, le Jean-Claude Van Damme japonais ! Un boxeur qui tourne dans de nombreux films." Le matador local, Masaaki Satake, monta sur le ring face au français Jérôme Le Banner. Les spectateurs agitaient des drapeaux japonais en masse et la salle, comble, en était recouverte. Chaque attaque de Satake était accompagnée de la jubilation des spectateurs. Mais les occasions se firent rares : en effet, le Français montrait son côté le plus dur. Il ne cessa d'assener le Japonais de lowkicks à l'intérieur des jambes, ce qui ne fut pas sans effet sur Satake. Exposé à une telle pression, il n'avait alors plus qu'un seul but : ne perdre, si possible, que par le nombre de points. Cependant, là aussi il avait compté sans le talent de Le Banner. Ce dernier fit grimacer le matador local sur un middle kick au foie et le fit s´écrouler sur un crochet gauche en contre. Le Japonais qui tombait immédiatement sur les genoux pour s'écrouler sur le sol du ring et y rester KO. "Nous disposions de vingt minutes entre chaque combat. Le plus dur ? Revenir dans les vestiaires en sachant qu'il fallait repartir..." Le Banner/Bernardo : un combat bien mené par le Français Le premier combat de la demi-finale fut les retrouvailles avec le Sud-Africain Mike Bernardo qu'il avait battu aux points l'année précédente pour le titre Intercontinental ISKA de Full contact au Cap Town. Ils se faisaient face sur le ring et s'observaient d'un air sombre, lorsque que Bernardo se jeta sur le Français et l'embrassa, ce qui ne manqua pas de surprendre ce dernier. Les spectateurs éclatèrent de rire et même Le Banner ne put retenir un sourire. Mais le gong retentit et il n'y eut soudain plus aucune trace de romantisme. C'était le passage en finale qui était en jeu, et les deux adversaires savaient qu'ils jouaient le tout pour le tout. Le Français commença le combat par quelques lowkicks très forts dans les cuisses de son adversaire, ce qui lui apporta une légère avance aux points. Le Banner eut l'occasion d'utiliser sa technique de genoux à plusieurs reprises et ceci lui valut de nouveau plusieurs points. Après un moment Bernardo réussit une bonne attaque du poing à la tête et le nez de Le Banner se mit immédiatement à saigner. Le Sud-Africain Bernardo saisit l'occasion et passa tout de suite à une nouvelle attaque des poings. Le gong, qui sonna à la fin du deuxième round, délivra le Français du harcèlement de son adversaire. Jérôme Le Banner avait bien récupéré pendant la pause et son entraîneur lui avait donné de nouvelles instructions. Dès la reprise du combat, il tint le très fort Sud-Africain à distance à l'aide de lowkicks, plus même, il exerça à son tour une très forte pression sur Bernardo : il lui assena sans cesse des lowkicks, toujours sur la jambe gauche et au même endroit. Bernardo souffrait tant qu'il ne pouvait pratiquement plus tenir debout. Pourtant, malgré la douleur, Bernardo laissa sa jambe gauche en avant. Erreur de poids, car Le Banner lança un quatrième lowkick qui ne manqua ni son but ni l'effet recherché. Mike Bernardo s'écroula et ne put se relever. Un combat intelligemment conduit par le Français et une victoire méritée. Ainsi, il allait donc participer à la finale. "Seulement voilà, dans la première reprise, il m'a mis un coup de genoux qui m'a cassé le nez." Le médecin tentera bien de dissuader Jérôme Le Banner de disputer la finale contre le hollandais Peter Aerts, vainqueur du tournoi l'année précédente. Peine perdue... "C'était trop important pour moi. Mais l'expérience était de son côté. Obligé de lever ma garde à cause de mon nez cassé, il m'a alors cadré au plexus et m'a mis KO dans la première reprise. J'étais bien sûr un peu déçu. Mais ensuite les japonais sont venus me voir pour me proposer une revanche contre leur star." Finale Le Banner/Aerts : 150.000 dollars pour le vainqueur Dès lors il s'agissait donc pour les deux finalistes, le Français Jérôme Le Banner et le Hollandais Peter Aerts, de gagner la plus grosse part du gâteau, et celle-ci était de 150 000 dollars sous forme de chèque payable au comptant. Le Hollandais cadre et place un highkick. Le Français contre en lowkicks. Sur une accélération en poings, Aerts touche Le Banner au visage. Celui-ci réplique aux poings mais se laisse enfermer dans un coin, la garde très haute pour protéger son nez. Il ne pourra éviter la terrible droite au plexus et met un genou à terre, souffle coupé. L'arbitre arrête le combat. Ainsi Peter Aerts remportait le Grand Prix 1995. Le fair play de Peter Aerts A l'issue du tournoi de Tokyo, le champion Hollandais a pris le micro sur le ring pour saluer le parcours du jeune Français qu'il venait de vaincre et l'a félicité pour son esprit sportif. Pour sa première participation, et à seulement 22 ans, Jérôme Le Banner marque les esprits en atteignant la finale du K-1 Grand Prix (Plus jeune combattant à atteindre la finale du tournoi du K1 GP). L'histoire est lancée. 3 JoDrago, Antony REA and mishima reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
mishima 4,667 Posted August 15, 2015 @@Jimmy_Peters : Merci ! J'ai toujours était fan de JLB et ça me fait vraiment plaisir de lire ce topic. Tout ça me replonge dans les belles années Canal+. 1 Jimmy_Peters reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 15, 2015 De rien mishima Sa carrière fut tellement riche, je trouve ça bien de la partager, ça laissera une trace et des souvenirs. On continue avec une interview après sa finale du K-1 Grand Prix 95... Le Banner la prodigieuse machine de guerre Article Uppercut n°11 - Septembre 1995 Geronimo est la révélation de l'année en boxe thaï. Et il n'est pas près de fumer le calumet de la paix. Même sous les drapeaux. Le nouveau venu de cette rentrée des classes, chez les lourds, a stupéfié les spectateurs japonais au mois de mai dernier en se hissant en finale du tournoi des 200 000 dollars organisé à Tokyo. "Je veux prouver qu'un lourd peut être aussi agile, aussi souple et rapide qu'un autre" Ce boxeur au physique de golgoth, passionné de combat depuis son plus jeune âge, a de qui tenir. "J'ai commencé par le judo à 5 ans avec mon père. On l'appelait le "Taureau de Normandie" car c'était une force de la nature. Il travaillait à l'époque comme routier et il a même été champion de France des lourds de boxe anglaise, en 1963." A l'âge de 12 ans, "pleine vague Bruce Lee", Jérôme débute le karaté. Il souhaite également se tourner vers la boxe mais sa mère le lui interdit. "Mon père était toujours en train de se battre, moi j'adorais le voir. Surtout qu'il avait toujours le dessus mais ma mère ne supportait pas de le voir arriver le week-end avec l'oeil dans le sac." Aujourd'hui assagi, son père est devenu son homme de coin, celui qui encourage et panse les blessures. "Il est d'une nature celtique, bagarreur. Je me souviens lorsqu'ensemble on parlait de guerriers vikings ou apaches." Attiré par l'effort, Jérôme tente ensuite de s'aventurer en triathlon mais doit mettre un terme à ses velléités : "J'étais trop lourd et en natation je ramais vraiment." J'aimais voir mon père se battre C'est à 18 ans qu'il franchit la porte de l'Espace Fitness du Havre pour débuter la boxe américaine sous l'égide de René Pollet. Acharné de l'entraînement, il se rend tous les jours à la salle. De 15 heures à 17 heures il fait de la musculation, puis il enchaîne par de la boxe entre 17 heurs et 20 heures. Son modèle de l'époque est Yip Man, un vieux maître de kung-fu de Hong-Kong, qui a appris le wingchung à Bruce Lee : "Je me rendais à Paris pour acheter du matériel d'entraînement. Tout y passait, mannequin de bois, assouplisseur de jambes. J'achetais aussi énormément d'ouvrages en anglais, cela m'a permis de me perfectionner dans la langue de Shakespeare. A 18 ans je pesais déjà 92 kilos et j'avais à coeur de prouver qu'un lourd pouvait être aussi agile, aussi souple et aussi rapide qu'un autre." Fort accaparé par les sports de combat, "Geronimo" parvient malgré tout à décrocher son Bac D, axé sur les sciences naturelles et lui permettant de s'orienter vers une carrière dans les Eaux et Forêts. Pourquoi pas boxer Tyson ? Actuellement appelé sous les drapeaux à proximité de chez lui, au DTIMA du Havre, Jérôme ne laisse pas pour autant sa passion de côté et continue à s'entraîner comme un forcené : "Je me lève tous les jours à cinq heures pour aller courir une petite heure avant de revenir au régiment pour l'appel du matin." Il travaille sa boxe avec Robert Rite et il est suivi par un diététicien qui s'occupe également des footballeurs du Havre. La suite de sa carrière, déjà bien lancée, se présente donc sous les meilleurs auspices. S'il obtient une permission de la part des autorités militaires, il devrait partir à Tokyo, début septembre, pour y rencontrer, une nouvelle fois, le Japonais Satake qu'il avait atomisé lors du tournoi des 200 000 dollars. Il a conservé un souvenir très fort de son passage sur l'archipel du soleil levant : "C'est la frénésie totale, les gens vous embrassent les tibias." Le Banner s'apprête également à signer un contrat, portant sur quatre combats avec le promoteur nippon Ishii. Il souhaite également disputer une revanche face au hollandais Peter Aerts et bien sûr affronter le terrible Schuster : "C'est un bon, il a l'esprit typiquement américain. Lorsqu'il monte sur le ring, c'est pour gagner. Toutefois, j'ai un léger avantage sur lui grâce au rapport taille-poids." Jérôme n'exclue pas non plus une carrière en anglaise : "Il faut progressivement franchir les étapes, championnat de France, d'Europe..." et pourquoi pas, un jour rencontrer Tyson qu'il admire ? Au DTIMA du Havre, Jérôme continue de s'entraîner comme un forcené. Ce que je veux c'est gagner Même si certains affirment qu'il manque encore d'expérience, Jérôme, en plus de son gabarit hors normes, possède une arme redoutable : sa détermination. "En France, rappelle-t-il, on aime bien ceux qui perdent avec panache, surtout après de longs affrontements. Moi je me fiche de la gloire, ce que je veux c'est gagner, si possible par un KO dans les premières secondes du combat !" 3 kissifrot, parp and Antony REA reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Jimmy_Peters 2,069 Posted August 15, 2015 Puis son combat à Yokohama 4 mois après la finale du K-1 GP. Le Banner face au karatéka Kleijn Jérôme Le Banner est rappelé par les dirigeants du K-1 et participe au K-1 Revenge II, le 3 septembre à Yokohama, évènement ayant pour thème "Kickboxing vs Karaté". Il affronte le Karatéka hollandais John Kleijn. Et après un premier round difficile, JLB revient et s'impose dans la seconde reprise sur une série de punchs. Les Kickboxers s'imposeront 5 à 2. Interview et analyse pour le magazine Gladiateurs GALDIATEURS : Salut Jérôme, heureux de te revoir. Peux-tu nous commenter les évènements récents de ta carrière ? JEROME LE BANNER : Bonjour à tous. Depuis le 3 septembre, date à laquelle j'ai battu le Hollandais John Kleijn par KO à la 2ème reprise à Nagoya au Japon, je n'ai pas cessé de m'entraîner chez Robert Rite pour progresser encore. G : Comment as-tu abordé ce combat face à ce dangereux combattant Hollandais ? JLB : Quelqu'un m'a dit un jour que de combattre un Hollandais c'est se préparer à de longues nuits d'insomnie tant ces types là sont durs au mal. Il n'avait pas tort car John était prêt pour ce combat, tout comme je l'étais moi-même. Il a fait d'énormes progrès en boxe anglaise aisni qu'en techniques de jambe. J'ai été surpris par sa souplesse pour un lourd qui pèse quand même 130 kilos. Malgré tout j'avais confiance et je n'ai jamais été inquiété. Je l'ai finalement couché au 2ème round. G : Quels sont tes prochains adversaires ? JLB : Je repars pour le Japon le 5 décembre, et je boxerai une nouvelle fois à Nagoya le 10 pour un combat où je serai opposé au fameux Suisse Andy Hug. Ensuite je viendrai combattre à Paris le 27 janvier devant les caméras de Canal + et dans un gala organisé par Samy Kebchi. Mon adversaire sera l'anglais Hérod, un bon combattant. Ce soir là, je vous garantis que ça va taper fort. Quant à mon combat contre Andy Hug j'ai confiance malgré sa grosse réputation et l'image qu'il s'est forgé là bas notamment grâce à ses nombreux sponsors. G : Penses-tu avoir progressé avec ton entraîneur Robert Rite ? JLB : Il faut demander à Robert. Toutefois après la séance de pao de ce matin Robert ne pouvait plus bouger ses bras. Je pense donc avoir pris un peu de puissance ! (rires de Jérôme que je soupçonne avoir ainsi réglé certains comptes avec son entraîneur). G : Sur quoi est actuellement basé ton entraînement ? JLB : Sur tous les compartiments de la boxe Thaï. A chaque moment de mon programme je me défonce car je sais que je suis encore perfectible. Je n'ai pas encore atteint mon véritable potentiel et je ne suis pas content si un entraînement ne m'a pas apporté de nouvelles sensations. G : Selon Robert Rite quels sont les domaines où tu dois progresser ? JLB : Dans un premier temps, je dois affûter ma technique de boxe anglaise. Pour progresser je mets les gants avec Jean-Christophe Mendi quand il le peut. Je tiens à le citer car il va partir aux jeux d'Atlanta et il représente l'une des meilleurs chances de médaille pour la France. Je tourne aussi très souvent avec Medric Moberge qui est vice champion de France et tous les combattants du Boxing Club Rouennais qui font entre 80 et 110 kilos en moyenne. Bien sûr avec Robert je m'entraîne beaucoup en techniques pures de boxe Thaï afin de continuer à progresser. G : Tu es une vraie star au Japon, ces journalistes Japonais sont là pour en témoigner. T'offres t'on les mêmes propositions en Europe et particulièrement en France ? JLB : Non bien sûr. Au Japon le public est véritablement fanatique de ce genre de rencontre. Il y'a plus de 15 000 personnes à chaque gala. En Europe ce n'est pas la même chose, la boxe Thaï n'est pas perçue ici avec la même ampleur. Aussi l'essentiel de ma carrière est-il encore orienté aujourd'hui vers le Japon. G : Ton entraîneur est-il à la base de ce plan de carrière ? JLB : Oui. Grâce à lui j'évite certains pièges que l'on rencontre obligatoirement quand l'argent rentre en ligne de compte. De plus, au Japon les contacts ont déjà étté établis depuis plus d'un an. Forcément on a appris à se connaître et le marché est nettement plus ouvert là bas. G : Actuellement tu es toujours à l'armée. Comment s'organisent tes journées et ton commandement t'a t-il facilité la tâche pour ton entraînement ? JLB : Je dois dire que malheureusement je n'ai reçu aucune aide de mon commandement et le problème sera celui des gardes que je dois effectuer jusqu'en mars. Cela m'empêche de bien récupérer après mes entraînements et alors la fatigue se fait sentir. Heureusement de bons camarades me remplacent de temps en temps pour que je puisse dormir. G : Ce soir, mais pas ici à Marseille, l'Américain Schuster rencontre le frère de Rick Roufus. Quel est ton pronostic sur ce combat ? JLB : Beaucoup prédisent la victoire de Roufus car il a battu auparavant Stan Loginidis par KO grâce à sa droite qui a l'air d'être puissante. Personnellement je le trouve un peu lent mais peut-être a t-il progressé depuis. Cette droite risque de faire la différence face à Schuster mais franchement je ne veux pas me lancer dans des pronostics. G : Dans la salle, il y'a Rickson Gracie. Désirerais-tu combattre dans sa discipline ? JLB : Il y'a deux jours on m'a téléphoné pour combattre aux USA dans ce style. Mais franchement je ne suis pas chaud. Je préfère évoluer dans le sport qui est le mien aujourd´hui. L'Ultimate n'est pas un sport et les blessures sont fréquentes. Je ne veux pas me briser les mains et mettre en péril la carrière que je désire suivre dans ma discipline de prédilection. Enfin je veux dire que le système Ultimate déssert, à mon sens, l'image du sport en général et il entretient une sorte de confusion dans l'esprit des gens qui ont alors la fâcheuse tendance à tout confondre. G : Pour terminer Jérôme, y-a-t-il un message que tu voudrais passer à tous les jeunes qui liront cette interview et qui aimeraient suivre tes traces ? JLB : Tout d'abord de garder confiance en eux. Et s'ils veulent combattre chez les poids lourds qu'ils prennent du poids sans négliger la rapidité. Autrement si d'aventure d'autres jeunes combattants français désirent aller faire carrière au Japon, je serais là pour les y aider. 4 Antony REA, parp, Mirko Carr and 1 other reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
kissifrot 4,727 Posted August 16, 2015 Marrant l'avis de JLB sur le MMA de l'époque . 1 Jimmy_Peters reacted to this Share this post Link to post Share on other sites
Mirko Carr 7 Posted August 17, 2015 Le MMA de l'époque n'était pas le MMA d'aujourd'hui. Et quand je vois des vidéos des premiers UFC, je comprends pourquoi il parle de "confusion" des genres. Mais c'est vrai que c'est rigolo. Tout évolue. Ca donne peut-être un peu d'espoir. :-) 1 Jimmy_Peters reacted to this Share this post Link to post Share on other sites